Réintroduction de rainettes faux-grillon à Saint-Constant : Le projet scientifique se poursuit

Ce printemps, une équipe de l'organisme longueuillois Ciel et Terre effectuera le suivi de la réintroduction de rainettes faux-grillon à Saint-Constant. Ce suivi vise à évaluer la survie et la reproduction de cette espèce en milieu naturel aménagé et par le fait même, mesurer l'efficacité des méthodes d'inventaire utilisées.

En juillet 2016, la première relâche expérimentale de rainettes faux-grillon élevées en captivité avait permis de réintroduire plus de 1500 rainettes dans les étangs aménagés sur le terrain du Centre culturel Denis-Lord. Par la suite, plusieurs visites ont confirmé l'absence de mortalité massive, ce qui s'annonçait prometteur pour la survie de la population en 2017. 

Ce printemps, une clôture basse bloquant la libre circulation des anoures (grenouilles et crapauds), sera érigée autour des étangs de reproduction. Lors de la migration en début de reproduction, les spécimens adultes désireux de se rendre dans les étangs pour s’y reproduire, seront comptabilisés le long de la clôture pour déterminer le nombre d’individus ayant survécu à l'hiver. Ils seront rapidement relâchés de l'autre côté de la clôture après identification. Plus tard dans la saison, un dénombrement des masses d'œufs et la capture des grenouillettes permettront de confirmer le succès de reproduction. De plus, des instruments servant à la récolte de données météorologiques et hydrologiques seront présents sur le site d'étude tout au long de la saison de reproduction. Afin d’assurer l’exactitude des données récoltées et le succès du projet, nous invitons donc la population à respecter l'intégrité du site d'études.

La rainette faux-grillon est la plus petite grenouille du Québec. Avec sa taille qui varie de 2 à 4 cm, elle pourrait tenir sur une pièce de monnaie. Elle occupe les prairies humides et utilise les milieux humides temporaires pour sa reproduction, un type d’environnement qui disparaît progressivement depuis plusieurs décennies. Seules quelques populations demeurent en Montérégie et en Outaouais.

Ce projet scientifique est concrétisé  grâce à la participation du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, de la Ville de Saint-Constant, du Biodôme de Montréal, d’Environnement Canada et de Ciel et Terre. La poursuite de ce projet expérimental permettra de développer des connaissances scientifiques sur l’espèce en milieu naturel de façon à mettre en œuvre des stratégies mieux adaptées  au rétablissement de l’espèce.